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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 18:18

Suite à un concours organisé par Lecture Academy, j'ai gagné une entrevue via Skype avec John Flanagan, l'auteur de l'Apprenti d'Araluen, qui a eu lieu le 31 avril 2011.

Une entrevue qui s'est déroulée à merveille et dont je me souviendrai avec plaisir, et c'est du en grande partie à l'auteur lui-même.

 

 

 

 

John Flanagan est un homme absolument charmant, qui parle un peu le français (au moins aussi bien que je parle l'anglais). Après s'être bien installé, il tient à s'assurer que je serai capable de le comprendre sans trop de difficulté, quitte à écrire ses réponses. Puis il m'invite à lui poser ma première question.

 

Quand je commence par lui demander si les rodeurs peuvent se marier, il me demande quel livre j'ai lu, histoire de ne pas me révéler d'informations et de ne pas me gâcher la surprise. J'ai grandement apprécié (histoire de ne pas me faire spoiler malencontreusement par vous, chers lecteurs, je vous apprends que je n'ai lu que les cinq premiers tomes). Il m'apprend que oui, les rodeurs peuvent se marier.

D'ailleurs, il y aura deux mariages dans la série. Le premier, dans un tome proche, réunira un rodeur et une messagère (sur celui-ci, j'ai comme une idée de l'identité des personnages). Le second aura lieu dans le tome 11. Assez étonnée, je lui explique que je m'imagine assez mal un rodeur, assez souvent en vadrouille, marié. Il m'explique alors que cela peut très bien fonctionner, car les deux ont une carrière, il n'y en a pas un à la charge de l'autre.

 

Je passe alors à ma deuxième question : « Est-ce que tous les rodeurs sont des hommes ? » A ce moment, Mr Flanagan éclate de rire et me dit que cette question lui est posée toutes les semaines, et toujours par des filles ! Etrangement, je ne suis pas la seule à vouloir que les filles puissent faire partie de l'ordre des rodeurs. Mais cela ne tient pas à un quelconque sexisme, c'est une simple question de physiologie : il faut avoir une grande masse musculaire et beaucoup de force pour utiliser un arc. Or, les rodeurs sont généralement petits, et une petite femme ne serait pas capable d'utiliser un arc.

D'ailleurs, il se rattrape en disant que les femmes sont de bien meilleures diplomates car elles sont plus discrètes, et plus intelligentes.

 

Ensuite, déviant quelque peu du sujet, il m'interroge sur moi-même et sur la France, qu'il a visitée quelques fois. Il a notamment passé trois jours à Paris en octobre dernier et m'assure que pour un australien comme lui, voir des bâtiments vieux de plus d'un siècle, c'est formidable.

 

Revenant au sujet, je lui demande de quelle façon il trouve les noms de ses personnages et des lieux.

Pour lui, les noms de lieux n'ont pas été très durs à trouver, il s'est inspiré des noms de pays existants. Ainsi, Gallica doit nous faire penser à la Gaulle, Skandia à la Scandinavie,...

D'autres sont tirés de souvenirs personnels. John Flanagan m'a expliqué en autre qu'une quinzaine d'années plus tôt, il a voyagé durant six semaines à travers la France et l'Italie. Durant son voyage, il a visité un château, auquel le soleil de fin d'après-midi donnait des reflets rouges. Ce souvenir est resté dans sa mémoire et lui a inspiré le nom de Montrouge.

Seul « Araluen » a posé un problème. En effet, ce n'était pas le premier nom auquel avait pensé John Flanagan. Mais son éditeur lui avait dit que ce premier nom était bien trop proche de celui d' « Aragorn » (dans le Seigneur des Anneaux) et qu'il devait trouver autre chose. C'est le frère de Mr Flanagan qui lui a fournie la réponse. Ce dernier est généalogiste, et travaillait sur une famille nommée Araluen : voilà le problème résolu ! Après, il ne connait pas l'origine du nom, bien qu'il pense que ce soit irlandais (il y a beaucoup d'irlandais en Australie).

Pour les noms des personnages, par contre, c'est une autre paire de manche ! Ils lui ont causé bien des traquas. Au final, il se trouve que les noms courts sont plus faciles à trouver. Ensuite, il s'est à nouveau inspiré de noms réels. Par exemple, dans le livre 7 apparait un nouveau personnage dont le nom vient de Saladin (un souverain du Moyen Age musulman). Un autre exemple est celui de Gengis Khan (un célèbre empereur mongol) : le vrai nom de ce dernier est Temudjin... Vous avez compris bien évidemment que John Flanagan en a tiré le nom des Temujai (eux même fortement inspirés des Mongols).

 

Après, je lui ai demandé s'il avait fait des recherches particulières pour l'écriture de la série.

La réponse est non. Il avait fait des recherches avant d'avoir l'idée de la série, et elles lui ont servi. De plus, il n'avait pas besoin de faire de recherches particulières puisqu'il a toujours été intéressé pas les armes, les batailles (notamment car il est né après la Seconde guerre mondiale et du coup ça l'a marqué), les châteaux, l'époque médiévale,...

Par contre, pour son nouveau projet, il a passé du temps à se renseigner sur les Vikings (en autre à propos de leur bateau).

 

Pour terminer, j'ai voulu savoir quel était son personnage préféré. Il se trouve qu'il lui est impossible d'en choisir un. Il serait tenté de répondre Folâtre (« Tug » en anglais) et il aime aussi beaucoup Halt. Il apprécie beaucoup Horace, surtout dans les derniers tomes. Quand à Will, c'est un personnage intéressant placé dans un contexte ; il lui préfère l'équipe qu'il forme avec Horace.

En réalité, ses préférences évoluent, car les personnages grandissent aussi. C'est une chose nécessaire. Et l'auteur a une relation particulière avec ses personnages : c'est comme s'ils étaient présents dans sa tête et qu'ils lui parlaient. Il pense que s'il n'était pas écrivain, sa tête exploserait !

 

Ensuite, il enchaine et me dit qu'une amie à lui venait de finir sa série. Lorsqu'il lui a demandé comment elle s'était sentie, elle lui a répondu qu'elle avait fondu en sanglot. C'est en partie pour parer cet état qu'il commence à travailler sur sa nouvelle série.

Il m'explique aussi qu'il sait depuis qu'il est jeune qu'il veut être écrivain. Il avait écrit plusieurs livres, mais tous ont été refusés. L'ordre des rôdeurs est le premier qui a été accepté, et à ce moment il s'est dit « ça y est, je suis enfin auteur ! » Maintenant, ses livres sont traduits en plusieurs langues, il trouve ça fabuleux : de se dire que ses personnages vivent pour ses lecteurs, c'est génial ; de voir que des personnes d'Amérique ou d'Europe qui lui écrivent, alors que c'est si loin de l'Australie où il vit, c'est incroyable.

 

Mais voilà que l'entretien se termine. Après l'avoir remercier pour cet entretien, John Flanagan me souhaite de pouvoir lire rapidement le sixième tome, et le septième. Ce dernier, qui est l'un de ses préférés, estun flash back.

En effet, après avoir écrit le tome 6, Mr Flanagan s'est rendu compte qu'il n'avait pas parlé de la période durant laquelle Will passe d'apprenti à rôdeur. Ce septième tome se déroulera donc entre les tomes 4 et 5, avec la graduation de Will.

 

Pour résumé, j'ai passé trois quart d'heure formidable. John Flanagan est extrêmement gentil, il avait l'air content de discuter, et surtout, la conversation était un véritable échange et pas simplement un échange de questions-réponses.

Merci beaucoup à Lecture-Academy pour cette occasion exceptionnelle, et merci à Mr Flanagan d'avoir pris le temps de discuter et de l'avoir fait avec une si bonne humeur !

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E
Merci pour le partage!
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